Fête de Montaud

 

A l’occasion de la 27ème fête du village de Montaud, le club de parapente Les Arcs en Ciel vous propose de réaliser votre baptême en parapente les 21 et 22 juillet 2018.
Nous vous offrons une balade au dessus du village de Montaud, avec une vue unique sur les massifs du Vercors et de la Chartreuse.
Plus d’informations et inscriptions ici.

 

Weekend ascension sortie AEC ou le Prez à la poursuite du soleil…

Plein d’optimisme le club a décidé cette année, devant l’incertitude de la météo, d’organiser une sortie camping, plutôt que de réserver.

Nous voici donc partis, un petit groupe de motivés, Alexandra, Flavie, Guillaume, Benoît, Franck F., le Prez, Gabin, moi-même et sans oublier Azote (chien d’Alex) la mascotte du weekend, direction non pas le sud mais le Jura…. motivés et optimistes. (il fallait…)
Laissant Voiron derrière nous à quelques 2 h 30 de route, nous voila arrivés dans la petite ville thermale de Salins les Bains , sous un temps encore ensoleillé. Les plus matinaux ont eu la chance de voler. Installation faite au camping des Gabelous, le groupe s’organise et plante les tentes.

D’un commun accord (volants et non volants) et rejoints par un petit groupe de voironnais, Florence, Steeve et Xavier, c’est la découverte du site local : le fameux Mont Poupet culminant à 851 m d’altitude, Xavier s’en souviendra un moment 😉, pour avoir fait la montée aterro/ deco à pied.
Le temps joue contre nous avec la pluie mais nous permet de repérer les lieux et les 6 décollages toutes orientations du Mont Poupet … pas moins….
L’idée de renoncer à un éventuel vol est vite remplacée par la visite des caves locales… force est de constater que les jours fériés, dans le Jura, peu de caves sont ouvertes. Nous rencontrons quand même un caviste Philippe Bulabois qui nous accueille, trop content de voir arriver une dizaine de curieux prêts à gouter quelques fonds de verre… et à repartir avec quelques bouteilles… et un petit cadeau qui nous permettra d’arroser notre repas du soir.
Le lendemain, la météo plus clémente ouvre la porte à un créneau et chacun y va de son petit ou grand vol sur ce nouveau site… là il faudrait que je laisse la parole aux volants mais je pense que les comptes rendus se feront de vive voix lors de prochaines rencontres sur décollages et réunion club.

Le jeudi se gâte mais on se console en se disant que la France entière est sous la pluie et les promesses du vendredi nous forcent à penser qu’il faut rester sur place. Nous décidons d’explorer un peu la région et de partir plus au sud découvrir le site de Grusse vers Lons le Saunier, rejoints à nouveau par Florence et Steeve et Valérie.

Site surprenant puisqu’il y a un déco mais plus d’attero. …. d’où l’importance de garder de bonnes relations avec les propriétaires des terrains loués par la FFVL et de respecter les consignes données pour le bon fonctionnement des sites.
Notre groupe grandit et nous sommes rejoints par les parents d’Alexandra , Didier et Véronique, ainsi que par Christophe… pour un bon barbecue festif autour d’un sujet impératif et incontournable : le parapente. 😂
Le vendredi tient ses promesses et tout le monde s’en donne à cœur joie… certains feront plusieurs vols , d’autres tiendront les distances, ceci dit le soleil est là et sèche le matériel car l’on sait que nous lèverons le camp samedi matin avec les prévis météos de l’après midi.


Après pliages ….. des tentes et non des parapentes, nous quittons le camping, ma foi charmant (mais un peu bruyant) recommandé par le Petit Futé, direction l’attero pour un dernier vol…. pour ceux que cela tente et un dernier pique nique.

En résumé, je peux dire que la sortie fut une réussite et qu’aussi incroyable que cela puisse paraitre, nous avons pris des couleurs dans le Jura et non sur la Cote d’azur où le soleil n’était pas au rdv parait-il. Chacun a pu voler à son niveau et le groupe était fort sympathique avec une bonne entente cordiale et de belles rencontres. Au final, l’idée du Prez n’était pas si mauvaise de partir à la chasse au soleil 🌥☀et moi j’ai passé un super weekend non volant. A refaire …

Chantal Izoard

30 ans du club

Cette année le club des Arcs En Ciel fêtent leurs 30 ans.

Que tu sois un(e) ancien(ne) membre ou encore membre du club, tu es invité(e) à célébrer cet anniversaire le samedi 9 juin 2018.

Lien utiles :

En espérant te voir cette occasion

Cohabitations entre volants

Voici le retour de Sophie Ayache spécialiste Grands Piafs au Parateam, et Adrien Lambert spécialiste LPO Isère, suite à l’attaque d’aigle sur un pilote Suisse :

Bonjour à tous,

Quelques mots en réaction à l’expérience vécue par le pilote Suisse Mathieu Thurner suite à une attaque à priori d’Aigle royal produite ce début de semaine (mi avril 2018) au-dessus de Bex, en Suisse.

Malheureuse expérience que nous ne souhaitons à personne, et souhaitons un humble rétablissement au pilote Mat. Thurner. Les rapaces sont des redoutables chasseurs armés de griffes robustes, puissantes, lacérantes, recourbées et pointues qu’ils utilisent pour capturer, tuer et transporter. A savoir que leur humeur, comportement (évolutif) et réaction peuvent être très différents d’un individu à l’autre de la même espèce, ne généralisons donc pas une relation vécue. Aussi admiratifs que nous sommes en les voyant planer et enrouler 10 fois mieux que nous, autant dire qu’il ne vaut mieux pas être leur ennemi ou pire, leur proie ! Soyons attentifs aux signes de dérangements (vol en feston, en Z, en piqué).

Même si ces attaques frontales arrivent très rarement, on se demande tous comment réagir ? Que faire si ça nous arrivait? Ben, pas grand-chose en fait, mieux vaut éviter de se retrouver dans cette galère effrayante, douloureuse, et dangereuse ! Mat. Thurner a usé de sa voix pour s’en défaire, et certainement que ça a joué pour le lâcher prise ; car une fois la prise faite par le rapace, on ne peut qu’imaginer le pire ! Des fois, il vaut mieux sacrifier un membre en se laissant choper un bras ou une jambe et finir avec des points de suture plutôt que de le laisser atteindre nos organes vitaux. Grâce à notre casque, la tête est bien protégée. Bref, sortons de ce tableau dramatico-tragique et retenons qu’il vaut mieux éviter de les provoquer !

Voici quelques petits conseils ou rappels pour éviter ce genre d’accident en cette période printanière favorable au vol libre, qui remplit donc bien le ciel, mais aussi sensible à ces oiseaux en pleine période de nidification (n’oublions pas que nous partageons cet espace, cet e sont nous les plus intrusifs !) :

– quand vous préparez vos vols, renseignez-vous sur la localisation des aires de nidification. Le département Isère, avec le Parc de Chartreuse, la LPO 38 et le CODEVOLI ont édité une carte du massif avec les aires, les brises, les thermiques des espèces les plus couramment rencontrées. Disponibles en ligne et peut être il en reste à l’école PREVOL de st Hilaire (sinon j’irai leur en apporter, elles sont gratuites).

Beaucoup de sites sont aussi équipés de panneaux d’informations aux attéros et décos qui présentent les zones et périodes de survol à éviter, prenez le temps de vous informer.

Pour les cross, c’est un peu comme les zones aériennes règlementées, il faut aussi repérer les zones sensibles de son potentiel parcours. Des discussions entre la FFVL et la LPO sont en cours pour trouver une solution technique permettant de transmettre les informations sur la présence des rapaces directement sur les sites de la FFVL ou via les fichiers Open Air … patience option à venir….

– en connaissance des aires de nidification, si vous n’avez pas d’autres choix que de les traverser, contentez-vous de les traverser qu’une seule fois, faites du gain avant et après l’aire, mais surtout pas l’essuie-glace en plein dans la zone (faut avouer que pour l’Aigle royal un seul passage suffit à l’énerver !);

– le mieux si vous le pouvez est de préserver la bulle de quiétude de la femelle qui couve en déviant notre trajectoire de vol de 300m autour de l’aire à niveau égal. Sinon, passez franchement au-dessus ou au-dessous.

Des LPO départementales doivent pouvoir nous renseigner sur la présence et la répartition de ces aires. Les contacter. D’ailleurs pour information, après la Savoie avec le Parc Naturel Régional des Bauges, c’est au tour de l’Isère que la LPO s’associe au Parc Naturel Régional de Chartreuse en mettant en place depuis quelques années une démarche coopérative, Biodiv’Sports, qui vise à informer et accompagner les pratiquants des sports de pleine nature à la prise en compte de la biodiversité dans leur pratique, selon 3 objectifs principaux : Travail en coopération, partage de l’espace, sans cadre règlementaire pénalisant.

Sinon, contacter les locaux des sites, clubs, écoles, ils pourront surement vous renseigner des aires connues.

Pour finir, avec le CODEVOLI et la LPO Isère, nous avons organisé dimanche dernier 15/4 (compte rendu à venir) une journée de rencontres libéristes/ naturalistes à st Hilaire qui a permis d’apporter ou de rappeler les connaissances, de répondre à bon nombre d’interrogations, débattre sur des conflits d’intérêts, et surtout partager nos connaissances des oiseaux et de la pratique du vol libre en vol biplace, dans une ambiance très conviviale, comme le veut la démarche Biodiv’Sports. Journée d’échanges qui a été grandement appréciée par les participants de plusieurs clubs de l’Isère et qui reverra le jour espérons-le, tous les printemps, et tous les pilotes sont les bienvenus (surtout les bi-placeurs 😉

Pour conclure, n’hésitez pas à diffuser l’info dans les clubs locaux quand un rapace agressif est signalé et n’ayez pas peur de vous rapprocher des parcs ou assos naturalistes pour mener ce genre de démarche de concertation qui permettent de prévenir ce genre de situation et de former les pilotes à la reconnaissance des oiseaux et signes de dérangement. Ou si vous voulez tout simplement partager vos observations, vous avez deux référents en Isère :

-Sophie Ayache spécialiste Grands Piafs au Parateam asophie.ayache@gamil.com

– Adrien Lambert spécialiste LPO Isère adrien.lambert@lpo.fr

Bon vols à tous

Sophie et Adrien

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Lien Facebook : Mathieu THURNER

https://www.facebook.com/mathieu.thuner/posts/415134435558631

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ATTAQUÉ PAR UN AIGLE EN PLEIN VOL –
Au-dessus de Bex (Suisse-VD), Les Verneys,
précisément entre Les Lués et le Châtillon, à 1900m d’altitude.

Il a subitement… foncé contre moi et s’est accroché à la sellette de mon parapente. Une de ses pattes s’est agrippée à la poignée de mon parachute de secours et il s’en est manqué de peu qu’il le tire. Je mettais ma main sur la poignée, juste devant lui, pour empêcher que ça se produise.

Criant de toutes mes forces, il est alors parti un instant pour revenir de plus belle, cette fois-ci en plantant ses serres dans ma main droite. J’avais beau hurler et bouger ma main aussi fort que possible, rien n’y faisait. Seules les douleurs étaient plus vives.

Après un bon moment, le voici reparti. Il volait maintenant juste derrière moi à 1 ou 2 mètres je pense. J’osais à peine tourner la tête pour le voir, terrifié par l’idée d’une prochaine attaque. Elle n’a pas manqué. L’aigle est à nouveau venu planter ses armes acérées dans ma main gauche, puis mon épaule et enfin mon avant-bras. Il est resté ainsi d’interminables minutes.

Je ne bronchais plus, redoutant avec angoisse d’autres perforations ou alors une agression avec son bec, au visage, ou je ne sais où. Je cherchais à éviter de croiser son regard. Il ne bougeait pas, tenant simplement « sa proie », dorénavant résignée. Je ne me souviens pas avoir éprouvé un tel sentiment d’impuissance jusqu’à ce jour.

Tentant néanmoins de piloter au mieux mon aile pour qu’elle ne se ferme pas dans cette aérologie musclée, chaque mouvement de bras était alourdi par le poids conséquent de mon prédateur. Mon avant-bras était comme pris dans un étau d’aiguilles sans pitié, et s’engourdissait. Je ne savais pas si j’étais en train de perdre beaucoup de sang ou non.

Honnêtement je priais maintenant avec une telle ferveur pour que ce rapace m’abandonne. Ça devait bien faire 4 ou 5 minutes que ce cauchemar durait.. J’avais déjà dépassé Bex et me dirigeais en ligne droite vers Villy-Ollon en plaine.

Il me lâcha. J’attendis, ne sachant s’il allait tenter une nième offensive. Il ne revint pas. J’osai alors appeler un ami que je trouvais peu après mon atterrissage, juste heureux d’être entier.

Je passerai en tout 4h30 aux urgences, à l’hôpital de Monthey, où le médecin explorera « malheureusement » chaque plaie et son outil de mesure s’enfuira de 5cm dans les plus profondes.

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Loin de moi l’idée de verser dans le dramatisme. Mon souhait serait juste qu’aucun « confrère-parapentiste » ne vive une telle merde, autant que j’aimerais ne jamais la revivre.